Bilan en mode ras le bol

Il paraît que je ne m’occupe pas assez de ma promo, de la promo de mes bouquins…

 

C’est un reproche qu’on me fait de temps à autre, souvent quand je râle de les voir si peu mentionnés, je l’avoue. Il faudrait que je communique plus, que je parle de mon processus d’écriture ou d’inspiration, que je ponde des billets de blogs sur ce que j’aime, ce que je fais ou pense… mais franchement, vous trouvez le temps de les lire, vous, tous ces articles, en supposant que ça vous intéresse ?  

Perso, je lis en diagonale ceux de quelques potes sans que ça change quoi que ce soit à mon envie de lire ou pas leurs bouquins ou alors très très rarement (vi, je le confesse, y a des gens que j’adore dans la vraie vie, mais dont les bouquins ne m’inspirent rien, les droits des lecteurices, tout ça, tout ça).

 

Et puis, bon, si c’était pour passer plus de temps à faire ma com qu’à écrire, j’aurai opté pour l’autoédition. Écrire un billet de blog ça me prend autant de temps qu’écrire un chapitre, je préfère bosser sur mes manuscrits. J’ai des éditeurices, la com, c’est leur job. Relayer leur com, je le fais et pas seulement celle qui concerne mes bouquins. Jusqu’à un certain point. Je ne vais pas relayer ad libitum la pub qui ne me concerne pas sans rien en retour.

Côté sorties

 

C'est pas pour ça, que je n'ai rien sorti cette année, même si ce fut léger. Vous l'avez sans doute vu passer, parce que 1115 fait partie de ces ME qui se bougent au niveau de la com, de ces maisons avec qui il fait bon travailler, échanger, en bref une maison pour qui on a envie d'écrire...

Participer à l'écriture de ce cadavre exquis fut un bonheur doublé d'une franche rigolade et l'ouvrage a reçu un succès mérité sur les salons à commencer par son démarrage en trombes aux Aventuriales.

 

La Débusqueuse de Mondes, elle est ressortie chez Mnémos. Si si, je vous assure. Vous ne l'aviez pas vu ? J'avoue que moi non plus. Si Google et ses alertes ne m'avaient pas prévenu, je sais pas qui l'aurait fait. Jolie couv. Un peu tristounette à mon goût, toutefois.

By the way, j'ai aussi Le chant des fenjicks chez eux, si vous avez un cadeau à faire. Aux dernières nouvelles, il n'était pas en rupture de stock.

 

Ça c'est l'autre bonne surprise de l'année. Une double bonne surprise, cette participation à l'antho étant accompagnée d'une invitation aux Utopiales. C'était ma première fois, j'ai découvert une organisation aux petits oignons, une convivialité assez surprenante vu l'énorme machine qu'est ce festival et j'ai fait des rencontres géniales, raconté quelques bêtises en table ronde et même participé à une réunion secrète...  (rien à voir avec la RED team, je vous rassure)

Pourquoi ce ras le bol, alors ?

 

Le covid a pas mal chamboulé nos vies. Perso, des changements sont intervenus dans la mienne au cours des derniers mois, certains positifs (une source de revenus plus fiable que des droits d’auteurices sur lesquels on ne peut jamais compter) et des moins fun, dont une intervention pour la cataracte qui a mal tourné et dont le résultat me pourrit la vie depuis 14 mois. Malgré tout je me suis donné à fond, faisant fi de mes difficultés pour lire, écrire et surtout corriger. J’ai écrit depuis cette intervention trois premiers jets de roman, plus une nouvelle.  J’ai aussi reporté des corrections éditoriales (trois relectures sur le roman à paraître au mois de janvier). J’ai bossé comme une malade pour un résultat assez mitigé :

  • Tamia, le Dragon Virtuel, ne semble convaincre personne pour des raisons à chaque fois différentes
  • le second tome de la chose au fond du sac a été purement recalé par mon éditrice (on change complètement d’approche et la série de 5 devient un dytique  ce qui n’est certainement pas plus mal dans la conjoncture actuelle).
  • Quant au troisième roman Miguel qui est aussi un jeunesse, mais un gros morceau, c’est un oui, mais… bref, y a du retravail à la clef, rien que de normal.

 

Reste que le sentiment au bout du compte, c’est d’avoir beaucoup donné pour pas grand-chose.

 

En début de semaine, j’ai appris que l’acuité visuelle de mon œil gauche n’était pas récupérable ou alors que très partiellement et sans garantie. Actuellement, ma correction me force à compenser en permanence ce qui m’épuise, j’en suis rendu à espérer qu’au moins ce décalage puisse être diminué. C’est dire mon état d’esprit.

Pourquoi je vous dis tout ça ?

 

Parce que même si je n’ai pas l’intention d’arrêter d’écrire, j’ai décidé de m’économiser, de me concentrer sur les projets qui me tiennent à cœur. Mes prochains textes sortiront quand ils sortiront. De toute façon, sortir trois bouquins par an par les temps qui courent, c’est suicidaire. On ne peut pas tout lire, on ne peut pas non plus tout acheter. Et puis quand  on s’épuise sur un texte, on vit encore plus mal de le voir oublié ou malmené par le milieu de l’édition (il y a pire que de se voir refuser une publie, je vous assure (j’ai des potes qui vivent actuellement des trucs vraiment pas drôles)).

 

Tout ça pour dire que je compte bien me préserver, que je vais continuer à relayer les com des ME qui soutiennent mes textes, oublier les autres, continuer de relayer aussi les infos et qui parlent de choses qui me touchent, même si c’est « politique » (mes textes le sont quasi tous, au cas où vous n’auriez pas encore noté), mais il est hors de question que je devienne mon propre agent commercial (je ne juge pas les auteurices qui ont la pèche et la motivation pour ça, hein, mais perso, c’est pas mon truc).

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Après le bilan 2021 quels projets pour 2022 ?

  • Faire tout ce qu’il faut pour récupérer un maximum de confort visuel (ça va impliquer quelques aller-retour à Paris et des interventions chirurgicales)
  • Accompagner et soutenir ma prochaine sortie au livre de poche (19 janvier)
  • Boucler le tome 2 de la chose au fond du sac, en espérant qu’il puisse sortir pour les Aventuriales
  • Retravailler « Miguel » en vue de publication
  • Bosser sur un projet de novella SF se déroulant dans l’univers de la Débusqueuse de mondes.
Si j’arrive à mener tout ça à bien, ce sera super, si j’y arrive pas et bien tant pis.

Et pour finir