Les Ombres de Torino, thriller ou space op ?

 

 

Les Ombres de Torino, thriller ou space op ?

Les deux, mon capitaine ! Et un indéniable coup de cœur.

 

Tout d’abord, peut-on lire les Ombres de Torino sans avoir lu les Pousses-pierres du même Arnaud Duval ?

Sans doute. Si l’intrigue se déroule un an plus tard et découle des événements relatés dans le précédent roman, elle se suffit en elle-même. En revanche, avoir lu le premier permettra de mieux comprendre les lois qui régissent les trois communautés qui interagissent dans le second.

 

Le contexte : un futur proche pas très réjouissant, mais pas dystopique, non plus. Un space op qui ne s’aventure pas au-delà de notre système solaire, ce qui ne l’empêche pas d’être trépident. Bien au contraire. L’espace y est à la foi enjeu et protagoniste. Omniprésent, il tient son rôle. Arnaud Duval prend le parti de rester autant que possible réaliste et l’on sent qu’il maîtrise les sujets qu’il aborde. Pour autant, il ne tombe pas dans la démonstration, ni n’encombre son récit d’explications superflues. Juste le minimum nécessaire, au lecteur d’aller fureter s’il désire en apprendre plus. Un choix qui a l’avantage de ne pas casser le rythme du récit.

 

L’intrigue : elle est complexe, menée à un rythme soutenu par une pléiade de personnages qui nous baladent aux quatre coins du système solaire avec des motivations pas toujours évidentes à démêler. Pas de personnages binaires, pas de manichéisme, juste des êtres humains avec leurs défauts et leurs qualités, des valeurs qui sont parfois bien éloignées des nôtres. J’aimerais pouvoir dire que les Pieds-lourds de cet épisode nous sont presque aussi exotiques que les Pousses-pierres, sauf qu’il suffit d’ouvrir le journal pour se rappeler, que ces gens existent et qu’ils sont en train de faire main basse sur notre avenir.

 

Le seul bémol de ce roman : beaucoup de noms à retenir. Ici, ceux qui auront lu les Pousses pierres seront un avantagés, puisqu’ils en connaîtront déjà certains comme Maureen, Richard, Dinah et Beppie. Mais si le premier roman pouvait être classé en jeune adulte, voire jeunesse, les Ombres de Torino s’adressent plus à un public d’adultes.


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