Éclat de Givre ou la chronique qui dérape !

 

Ceci n’est pas vraiment une chronique, c’est beaucoup trop personnel, intime, pourtant j’avais envie de le partager depuis déjà quelques semaines.

 

La représentation dans la littérature est un sujet qui m’interpelle. Surtout depuis peu, je dois l’avouer. Dans Anything goes, John Barrowman, dit grosso modo de mémoire, que le Capitaine Jack Harkness est le genre de personnage auquel il aurait aimé pouvoir s’identifier lorsqu’il était enfant. Il suffit de prendre le temps de fouiller sa mémoire trente secondes pour réaliser à quel point il y a bien peu de personnages gay positifs, tant en littérature qu’au cinéma. Surtout, si on remonte 20 ans en arrière, mais même aujourd’hui ça reste vrai. A fortiori, si on veut rester dans du grand public. Josh Whedon a bien osé avec le couple Willow/Tara… Willow étant sans doute ma préférée parmi les personnages féminins de cette série, mais ce type de personnages restent minoritaires, anecdotiques.

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Un thriller de choc !

 

Honte à moi, cela fait des semaines que je dois chroniquer ce roman. Pas parce qu'on me l'a demander, mais parce que j'ai adoré.

— Pourquoi ?

— Parce que je cours après le temps ?

— Mais non, pourquoi tu as adoré, idiote, ta vie on s'en fiche...

— Houlà ! Tu sais que j'aime pas spoiler le lecteur... alors que dire... Déjà pour commencer c'est un Space Opera, un vrai et réaliste, mais sans que cela bride l'intrigue. Bien au contraire. La plus grosse partie de cette intrigue se passe à huis clos. En fait, on a même deux huis clos qui se déroulent en parallèle. L'un m'a rappelé un excellent film : Garde à Vue, c'est un face à face, un duel entre deux fortes personnalités.

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Livre préféré ?

On vous a certainement posé cette question, mais que se cache-t-il dessous cette notion ? Est-ce le livre, lu et relu ? Il est rare que je relise un livre et quand je le fais, c'est souvent parce qu'un détail me turlupine, mais il y a des livres qui m'ont marqué, chacun à leur manière.

Pour certains, leur lecture remonte à très longtemps, je ne les ai pas rouvert depuis et peut-être me décevraient-ils, si je m'y hasardais.

 

Le tout premier que je citerai, c'est Martiens Go Home ! que j'ai du lire, ou plutôt dévorer, à l'époque de sa sortie française : une claque ! Impossible d'expliquer pourquoi ici sans dévoiler le fond de l'histoire, aussi je m'abstiendrai

 

Ensuite, par ordre chronologique de rencontre, Le Pendule de Foucault, un thriller captivant, machiavélique, superbement intelligent et drôle... En tout cas, moi, je me suis marrée tout du long

 

De Bon présage, sur recommandation de mon frère, comme le tout premier de cette liste, d'ailleurs. Un chef d’œuvre d'humour caustique avec un regard sur notre société qui me parle directement.

 

Léon l’africain, d'Amin Maalouf, je précise. A travers une destinée extraordinaire, c'est la rencontre avec le point de vue musulman de cette période de l’Histoire qui m'a touchée

 

Ce qui m'amène à un autre livre qui, lui, n'est pas un roman : Les Identités Meurtrières du même Maalouf. Avec beaucoup de pertinence, cet essai se penche sur un phénomène qui gangrène notre société : les replis identitaires de toutes natures.

 

Je terminerai par un roman dont la lecture fut jouissive, même si j'ai pleuré tout du long : Rainbow Warriors du très regretté Ayerdhal, parce que ce livre est intelligent et drôle à la fois, parce qu'il arrive à être optimiste et cynique en même temps, parce qu'il donne la pèche, parce qu'il donne envie de prendre les armes contre ce synthème déshumanisant qu'on nous impose où seul le profit importe

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Le Jarwal

 

Un très chouette roman que je classerais en Urban Fantasy médiéval, ça peut paraitre bizarre comme idée, mais le fait est que le Moyen-âge qui sert de cadre à cette histoire est historiquement très réaliste, et ça, c’est assez rare pour être souligné. Cette période historique, qui est le plus souvent fantasmée, a une méchante tendance à virer au grand n’importe quoi dans les romans où le surnaturel s’invite. C’est dommage. Soyons clair, si l’auteur de fantasy nous balade dans un monde médiéval fantastique de son cru, du moment que cet univers est cohérent, il peut s’en donner à cœur joie. Mais lorsqu’une histoire s’inscrit dans un passé supposé être le notre, mieux vaut prendre le temps de faire quelques recherches.

 

Ici pas de souci, l’autrice maitrise son contexte. Les usages et croyances avérées servent son Jarwal avec beaucoup d’efficacité et lorsque le bizarre, ou le merveilleux, se manifeste dans une trame aux bases solides, il n’en est que plus déroutant. Ici, il vient bouleverser la vie toute tracée d’un jeune apprenti bourreau.

 

On peut s’étonner d’un tel choix pour un roman qui s’adresse à un public plutôt jeunesse. Pourtant le sort de ce garçon au destin imposé de par sa naissance ne peut laisser indifférent. Surtout lorsqu’on tient compte de ce que cette charge impliquait pour son détenteur, mais aussi pour ses proches. Une malédiction « héréditaire » très réelle et tout à fait courante à l’époque. Patricia Le Sausse a su utiliser, ici, au mieux le contexte social et historique pour construire un récit sensible et passionnant. Une lecture qui au final, s’adresse au jeune, mais aussi au moins jeune.  

 

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1993, un gros coup de Cœur

 

 

Ma toute dernière lecture s’est révélée un véritable coup de cœur et il m’est impossible de résister à l’envie de le partager, d’autant que ce roman ne bénéficie pas d’une grosse visibilité. Il s’agit de 1993, Échappée Rouge de Marianne Stern, paru chez Voy’[el], une uchronie et un véritable thriller. L’ambiance est à la Guerre Froide, Gorbatchev a été renversé, la perestroïka est tombée aux oubliettes, le mur de Berlin sépare toujours les deux Allemagnes.

Cette histoire pourrait juste être une resucée nostalgique des romans d’espionnage à la Clancy, mais ce n’est pas le cas. Sous l’intrigue uchronique, et à travers la passivité dans laquelle les protagonistes sont enlisés jusqu’à l’inévitable confrontation, c’est à notre propre immobilisme qu’on est renvoyé : on nous ment, on nous trompe, on nous manipule et nous laissons faire…

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La Voix Brisée de Madharva

 

Un roman dont j’ai attendu la sortie papier avec impatience et que j’ai finalement gagné dans sa version numérique avec plein d’autres. Je vais donc commencer par remercier les éditions Walrus, instigateurs du concours.

 

Pourquoi cette impatience ? Parce je n’ai pas souvent eu l’occasion de lire un thriller cyberpunk écrit en français. En majorité, ils sont traduits depuis l’anglais et parfois par des traducteurs qui n’ont pas tout compris à l’histoire et le résultat peut vite tourner à l’expérience psychédélique. Le cyberpunk en est presque une littérature d’initiés, réservée aux lecteurs vaccinés contre le pétage de neurones.

 

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Aux frontières de l’aube du Guillaume Fourtaux  

 

Ce roman n’est pas sans défaut, il souffre de quelques maladresses. Pourtant, il m’a accroché. Pourquoi ? Il m’a fallu tomber sur un mot au hasard d’un article pour réaliser : manichéisme. Ce roman en est dénué. Comme souvent en dark fanatasy, le bien et le mal s’opposent, sauf qu’ici les frontières sont loin d’êtres nettes ou fixées, elles évoluent au fil de l’intrigue. Aucune race ne se voit octroyer un blanc seing, chacune compte son lot d’ordures. Pas de héros tout blanc, pas de méchant jusqu’à l’absurde. Pourtant, il s’agit bien de pointer l’absurdité et la bêtise des gouvernants qui, alors que leur monde menace d’être exterminé, continuent de comploter les uns contre les autres pour s’arroger une victoire que leurs mesquineries compromettent.

 

Résumé ainsi, on pourrait penser que ce roman donne dans le cynisme et pessimisme. Il n’en est pas dénué, certes, mais à travers des rédemptions qui sans être totales ou désintéressées n’en sont pas moins lumineuses. Elfes, dryades, nains ou hommes, chacun portent sa part d’ombre et de lumière, rendant les acteurs de cette histoire très humains.

 

L’édition Asgard ayant fermé, ce roman n’est plus disponible neuf. Il mériterait d’être réédité, après un petit lifting. En attendant, je vais guetter les prochaines parutions de Guillaume Fourtaux.

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Merci, pour cette formidable récréation !

 


Voilà un roman dont j’ai guetté la parution puis qui lorsque j’ai enfin pu mettre la main dessus s’est fait ensevelir aux fins fonds de ma pal. Ces derniers temps, l’actualité jouant sur mon moral, j’avais besoin d’une lecture légère, un truc qui ne risque pas de me ramener aux relents haineux qui saturent les réseaux sociaux. Exit quelques titres, repoussés à plus tard. Le temps d’Évariste était venu.


Le choix fut pertinent : si vous avez envie de vous changer les idées, Évariste va s’en charger !


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Il suffit parfois de pas grand-chose pour changer la vie.


Ce pourrait être le sous-titre de Constantin, d’Anne Clairet.

Une chouette histoire qui commence comme un conte de Noël et en possède la logique utopique. À la veille des fêtes de Noël, un enfant fugue. Ses parents, des gens bien, n’ont qu’un défaut, ils vivent à cent à l’heure leur vie effrénée de consommateurs. Ce qui aurait pu tourner au drame provoque une prise de conscience. Cette vie n’est pas celle dont il rêvait et, peut-être, est-il encore temps d‘en changer. Décision qui n’est pas sans bouleverser toute l’organisation de cette petite famille et rejaillit jusque sur le voisinage. Ces faits étant racontés bien sûr du point de vu de Constantin, le petit fugueur.

 

C’est un petit livre malin, qui démonte bien, en les prenant à rebrousse-poil, comment on en arrive parfois à passer à côté des choses importantes.

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Les Ombres de Torino, thriller ou space op ?

 

 

Les Ombres de Torino, thriller ou space op ?

Les deux, mon capitaine ! Et un indéniable coup de cœur.

 

Tout d’abord, peut-on lire les Ombres de Torino sans avoir lu les Pousses-pierres du même Arnaud Duval ?

Sans doute. Si l’intrigue se déroule un an plus tard et découle des événements relatés dans le précédent roman, elle se suffit en elle-même. En revanche, avoir lu le premier permettra de mieux comprendre les lois qui régissent les trois communautés qui interagissent dans le second.

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Un roman à dévorer ou déguster selon votre préférence.


La Nuit des Cœurs Froids, d'Esther Brassac

Aux Éditions du Chat Noir


Il y a des titres qui traînent dans ma liseuse sans que je sache pourquoi, ils n’ont pas encore été lus. Le manque temps joue beaucoup, certes. Mais parfois, je me mettrais des baffes quand même. J’étais à Paris, j’avais prévu de lire autre chose que j’ai refermé très vite, je n’en dirai pas plus. La Nuit des Cœurs Froids s’est alors affichée en tête de liste.

 

Oups, je l’avais presque oublié, celui-là. Mea culpa.

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Mémoires uchroniques d’un petit revanchard

 

 « Le ridicule ne tue pas » voila une réalité qu’on peut vérifier chaque jour, il suffit de voir les assertions qui peuvent circuler sur internet ou même bien souvent colportées par nos journalistes. Les malfaisants osent tout et ils ont raison puisque ça marche. La preuve : combien pioupioutent* déjà sans s’en rendre compte ?

 

Mort aux Grands de Pierre Léauté se lit d’une traite, mais le chroniquer sans spoiler n’est pas si évident. J’ai dit sur Facebook que c’était un petit bouquin intelligent, c’est sûr et à plusieurs niveaux. D’une part parce que cette histoire a un côté didactique avec des renvois à une Histoire pas si lointaine et même beaucoup plus proche, voire actuelle, et que d’autre part, plutôt que de miser sur la démonstration ou la rhétorique, l’auteur prend le pari d’amuser en premier lieu son lecteur. Et on s’amuse !

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Un bouquin surprenant, déroutant…

 




Très noir, ai-je lu quelque part. Pas tant que ça, répondrais-je. Nadia, ne fait pas dans la complaisance, son vampire n’est pas un tendre. Aucun romantisme ne vient colorer cette fable cruelle et implacable. Vain n’est pas glamour, ce n’est pas non plus un psychopathe, juste un ado à la recherche d’une reconnaissance qui le fuit sans cesse.

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Coup de cœur pour un Ovni littéraire

 

 

Ça y est, je viens de refermer le tome 1 des Pirates de l'escroc-griffe de Jean-Sebastien Guillermou et il me tarde déjà d’ouvrir le tome 2 !!!


Difficile de décrocher en cour de lecture, même lorsqu’on est obligé. Ce roman est avant tout une histoire d’aventure haletante, ou les péripéties s’enchaînent sans laisser beaucoup de temps au lecteur pour reprendre son souffle : un vrai thriller dans son genre ! Mais de quel genre ?

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Les sheroes des Couleurs de l’Avenir, des nanas qui assurent

(mes chroniques s’efforcent d’être dénuées de spoiler)

 

Ceux qui me suivent un peu sur FB, le savent déjà, ma dernière lecture a été l’occasion d’un énorme coup de cœur.

 

Le point de départ ne peut que nous rappeler quelque chose : 1942, partout dans le monde des hommes et des femmes se découvrent des capacités surhumaines.* Le clin d’œil à Xmen est patent, totalement assumé et parfaitement maîtrisé.

 

Les Couleurs de l’Avenir est une uchronie : enrôlés en Allemagne comme au Japon, ces mutants souvent améliorés par des scientifiques à la solde de leur armées respectives vont faire basculer le cours de la guerre et repousser les alliés hors d'Europe.

L’histoire commence en 1950, les forces de l'Axe ont posé le pied sur le sol américain et le sort du monde est peut-être déjà joué. Pourtant, une autre menace rôde, cachée et insidieuse, qui compte bien prendre possession du monde tout entier.

 

* Les italiques correspondent à des extraits du quatrième de couverture


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Chroniques et pal vertigineuse


Ma pal (Pile à Lire, pour ceux qui ne connaissent pas encore cet acronyme) atteint une hauteur effrayante au point que choisir ma prochaine lecture devient un crève-cœur rituel. J’ai donc décidé de prioriser les romans des auteurs attendus à Ménétrol pour les Aventuriales.

J’ai fait ainsi un peu de rattrapage et découvert le court roman de Jean-Pierre Andrevon duquel l’association Gandahar tire son nom (honte à moi, je ne l’avais pas plus lu que je n’ai vu le film) et je me suis bien régalée.

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La Pelote d’Épingles

 

La Pelote d’Épingles, mon seul écart, ma seule faiblesse au Salon du Livre de Paris, dédicacé par les deux Cécile, l’auteure et l’illustratrice.

 

Pourquoi la pelote d’épingles quand plein d’autres titres me tentaient de leur quatrième de couverture alléchante ? D’abord parce que Cécile G Cortes, c’est Piment & Muscade, l’Armoire aux Épices. Du moins pour moi. Et des épices, sa pelote d’épingles n’en manque pas ! En fin palais, elle n’en abuse pas non plus. Juste ce qu’il faut pour servir son intrigue et relever la sauce. Un dosage parfait digne d’un grand chef.


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Positive Way


Après une longue pause, je reviens sur ce blog pour partager un coup de cœur ; j’ai en effet eu la joie et l’honneur de lire Positive Way, le premier roman de Chloé, en avant-première.

Il faut d’abord préciser que ce texte partait avec un double handicap : d’abord, je ne suis pas fan de romance et autres bluettes. Ça, c’était le petit un.

Pour ce qui est du deux, ça n’a plus rien à voir avec le contenu, mais l’emballage : pourquoi diable affubler d’un titre en anglais un texte écrit dans la langue de Molière ? Après lecture, je suis bien obligée d’admettre que le choix est excellent. Y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.

 

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Les tisseurs de temps

 


 

De la bonne SF qui ne sombre pas dans le pessimisme facile. L’histoire est prenante, elle teint en haleine, les personnages sont forts, sympathiques. Face à un ennemie retord, les individualités vont devoir s’unir, surpasser leurs défiances réciproques afin de trouver le chemin de la victoire, le seul possible.Dans ce combat, le temps joue un rôle à part entière. Être capable d’en deviner le cours devient une arme redoutable. Influer sur l’avenir est un exercice assez casse gueule, autant pour un auteur que pour les protagonistes affublés d’un tel don. Eva s’en sort très bien dans ce premier roman, elle évite les pièges de la facilité comme les paradoxes hasardeux. Un roman qu’on lit d’une traite avec beaucoup de plaisir.


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Chroniques d'une humanité augmentée

 

Un chouette recueil de quatre nouvelles qui se dévore d’une traite, sans faim aucune. Le style est fluide, agréable, la tension bien gérée. L’humour ne manque pas non plus, bref de la science-fiction qui ne devrait pas rebuter les non-initiés. Dans ses Chroniques d'une humanité augmentée, Pascal Bléval revisite des thèmes classiques du genre pour mieux les ancrer dans notre époque comme dans la seconde nouvelle, par exemple, dont le ton et le traitement m’ont ravi bien que le sujet aurait mérité sans doute d’être quelque peu développé.

 

Le petit plus du livre : En bonus et dans un genre bien différent le lecteur pourra découvrir un extrait alléchant d’une novella à paraître.

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Coup de cœur pour une fieffée canaille


Et si l’Histoire qu’on nous enseigne avait été complètement réécrite afin de reléguer au rang de légendaires des créatures ou peuples disparus ? Cette idée évoquée aux Imaginales durant une lecture m’a tout de suite séduite, les extraits lus ont fini de me convaincre. Je me suis donc empressée d’acheter ce premier tome.

 
Un vocabulaire riche, des descriptions qui s’intègrent à l’action, une verve caustique parfois un peu désabusé qui convient parfaitement au personnage : le roman est écrit à la première personne et au présent. L’immersion est totale, la tension maîtrisée, et jamais je n’aurais cru prendre du plaisir à vivre les détails d’une  joute ou d’une passe d’armes ! La double intrigue tient en haleine jusqu’à la toute dernière page, sans pour autant frustrer.


Le héros, cette canaille de Kosigan, ne se la joue pas Robin des Bois ou Zorro, il n’a rien à envier à des voyous tels que Simon Templar (le vrai, l’original, celui des premiers romans de Leslie Charteris, pas l’édulcoré interprété par Roger More) ou encore d’un certain Capitaine Jack Harkness dont il partage plus d’un travers. Bref, un personnage à la foi haut en couleur et tout en nuance de gris comme je les aime. Ses compagnons comme ses adversaires ne manquent pas eux non plus de caractère et nous réservent quelques surprises.

 

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La dernière lame

 

d'Estelle Faye

 

Inclassable et à la limite des genres, un livre surprenant à plus d’un titre. L’histoire et le temps s’égrènent au fil de courtes scènes qui semblent presque décousues. Page après page, l’esquisse prend forme. Un monde en déliquescence, grouillant de vie et de mort, se dessine pour mieux sombrer, étouffé, noyé par des forces obscures.

 

Les protagonistes se laissent un peu balloté, complètement dépassés dans ce tourbillon. Mais que faire lorsque la bêtise humaine et les éléments se déchainent de concert ? Un roman prenant, envoutant, sombre et tout autant lumineux.

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Les étoiles s'en balancent

 

De Laurent Whale

 

Du post-apo, qui ne choisit pas la facilité et s’éloigne des poncifs du genre. C’est tout, sauf déprimant. Notre civilisation s’est écroulée, nous refusons de le voir pourtant la machine est déjà en marche, résumé ainsi c’est assez classique.

 

En l’absence de gouvernement central et comme à la chute de l’empire romain, les villes se sont repliées sur elles-mêmes. Les citoyens survivent sur les restes, les bricoleurs et bidouilleurs s’en sortent le mieux. Tom Costa est un pilote, à part ce détail d’importance, c’est juste un type qui fait de son mieux pour suivre sa route sans marcher sur le voisin. Bien sûr, son monde va basculer et ses prérogatives aussi.

 

Vous avez aimez les faucheurs de marguerites ? Les têtes brûlée de «Pappy» Boyington ? L’aventure de l’aéropostale ? Écrit au présent et à la première personne, ce roman est un petit bijou. C’est mon grand coup cœur de l’année.