Continuer d’écrire… ou pas ?

Continuer d’écrire… ou pas ?

Telle a été la question.

Pourquoi ?

Pour des tas de raisons dont le sentiment de plus en plus prégnant que pour une majorité d’éditeurices, les auteurices ne sont que des variables d’ajustement jetables que l’on peut traiter avec négligence et désinvolture quand ce n’est pas carrément en faisant preuve de malhonnêteté crasse et hypocrite. (Heureusement, l’édition recèle aussi quelques belles personnes, mais elles se comptent sur les doigts d’une main.) A cela, il faut ajouter le fait qu’écrire n’a jamais été simple pour moi, je suis dys, et reste envers et contre tout très complexée par mon absence d’orthographe. Boucler un premier jet en quelques jours ou semaines m’est impossible, finaliser un roman me prend facilement une année à raison de quatre heures de travail quotidien (sauf qu’avec les quasi inévitables réécritures ça double facilement). Ces dernières années, j’ai fait passer l’écriture avant tout. Je n’en ai pas de regret, car cela répondait à un besoin viscéral. Sauf que ce besoin s’est émoussé. Sans doute parce qu’à force d’écouter les conseils et avis des autres, je me suis retrouvé au fil du temps à écrire des textes qui répondaient moins à mes propres envies. Aujourd’hui, je me sens à sec. Niveau écriture, il s’entend.

 

Pour le reste – bricolage, jardinage, tricot, crochet – ça bouillonne dans ma tête. Alors au moins pour un temps, j’ai décidé de mettre l’écriture en pause avec pour résolution de ne reprendre que lorsque l’envie serait revenue, peut-être par le biais de textes courts ?

 

du coup, il est fort possible que ce blog quasi moribond se voit agrémenter de posts consacrés à mes autres centres d’intérêt...

Éclat de Givre ou la chronique qui dérape !

 

Ceci n’est pas vraiment une chronique, c’est beaucoup trop personnel, intime, pourtant j’avais envie de le partager depuis déjà quelques semaines.

 

La représentation dans la littérature est un sujet qui m’interpelle. Surtout depuis peu, je dois l’avouer. Dans Anything goes, John Barrowman, dit grosso modo de mémoire, que le Capitaine Jack Harkness est le genre de personnage auquel il aurait aimé pouvoir s’identifier lorsqu’il était enfant. Il suffit de prendre le temps de fouiller sa mémoire trente secondes pour réaliser à quel point il y a bien peu de personnages gay positifs, tant en littérature qu’au cinéma. Surtout, si on remonte 20 ans en arrière, mais même aujourd’hui ça reste vrai. A fortiori, si on veut rester dans du grand public. Josh Whedon a bien osé avec le couple Willow/Tara… Willow étant sans doute ma préférée parmi les personnages féminins de cette série, mais ce type de personnages restent minoritaires, anecdotiques.

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Et si on organisait un salon ?

 

Et si on organisait un salon ?

 

Drôle d’idée, me direz-vous… pas tant que ça quand, avec quelques passionnés, on a déjà créé une association pour promouvoir l’imaginaire dans la diversité de ses expressions et que dans cette optique, on a déjà lancé une revue qui démarre plutôt bien. Ce n’est au final qu’une étape de plus, non ? Sauf qu’organiser un salon n’est pas une petite affaire, qu’il faut une salle et une mise de fonds importante et aussi beaucoup beaucoup de temps libre disponible.

L’idée avait cependant été lancée, par qui, je ne m’en souviens plus, peut-être JP Fontana, mais je n’en suis pas sûre. Elle resta en suspend, jusqu’au jour ou Lilian est revenu en nous annonçant que la commune de Ménétrol mettait une salle à notre disposition et que madame la députée était prête à nous soutenir avec une générosité qui rendait tout de suite cette folle idée beaucoup plus concrète… c’est ainsi que sont nées les Aventuriales.

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Une convention, trois salons en file indienne et un festival qui fait plouf !

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Ras-le-bol du sexisme « ordinaire » !

 

 

D’abord une petite mise au point : je ne suis pas ce qu’on peut qualifier de féministe. Inutile de crier à la trahison, mesdames, car il n’y en a pas. Si mon état civil et même mon apparence me proclament femme, dans ma tête cela a toujours été beaucoup plus compliqué. En bref, si je le pouvais, j’utiliserais un pronom neutre pour me désigner. De ce fait, mon rapport au sexisme a toujours été un peu ambigu, toutefois la société m’a étiquetée femme, et donc c’est ainsi qu’elle me perçoit. Je ne m’étendrai pas sur le sentiment d’être victime d’une injustice qui m’a longtemps accompagné, ce n’est pas le propos. Ici, il s’agit juste de revenir sur ce machiste ordinaire qui pourrit la vie de la moitié de la population.

 

La plupart du temps, les réflexions sexistes glissent sur moi, exactement comme leurs homologues racistes ou homophobes. Quand cela vient d’inconnus et selon la situation, je vais les recadrer ou juste passer mon chemin si j’estime qu’ils sont irrécupérables. Quand cela vient de personnes de mon entourage que je respecte, ça me hérisse et bien sûr à chaque attaque, ils perdent d’autant en point d’estime. Comment vous dire, messieurs, que vos plaisanteries ou remarques viriles ne sont pas drôles, qu’elles sont avilissantes ? Qu’elles réduisent la femme à un objet, un réceptacle de vos phantasmes ? Bien sûr celles qui vous entourent sont différentes, elles n’ont pas à ce sentir concernées. Elles ne vous intéressent pas, du moins pas de sur ce plan-là, n’est-ce pas ? Du coup sont-elles encore des femmes ou sombrent-elles dans une certaine neutralité ? Non bien sûr, d’ailleurs au final cette femme fantasmée n’existe pas, sauf photoshopée dans les magasines, sur les écrans de cinéma… ce n’est qu’un corps sans cervelle, une poupée gonflable quoi…

 

Vous rendez-vous compte de l’image que cela renvoie de vous ?

 

Accessoirement, ce ras-le-bol concerne aussi les blagues oiseuses homophobes et racistes… Désolée, mais je milite pour une société humaniste et laïque, même si c’est utopique. Il se pourrait que des articles suivent ce petit coup de gueule. J’ignore s’ils soulèveront un quelconque intérêt, mais à défaut, ça me fera du bien !

 

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Le Réveil de la Force est-il une pâle copie d’Un Nouvel Espoir ?

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Bilan 2015

 

L'an dernier, à cette date, je tirai mon bilan personnel de l'année 2014 et me fixai quelques buts : pour les curieux c'est par ici.

 

Pour 2015, restez sur cette page

 

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Un week-end fabuleux en Terre du Milieu

 

Ce week-end se tenait à Ménétrol les premières Aventuriales. Une aventure un peu folle qui a débuté autour d’une table entre copains avec des « et si on faisait… » et qui se termine en apothéose après des mois d’un travail acharné. D’ailleurs, si je n’en ai encore jamais parlé ici sur ce blog, c’est par manque de temps. Pour me consacrer à ce projet, j’ai même mis l’écriture en standby, ne m’autorisant que deux petites incartades : une nouvelle encore en soumission et un conte pour enfant (mon tout premier) qui sortira très bientôt.

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La Fantasy et moi


La Fantasy n’est pas mon genre de prédilection pourtant je persiste à en lire. Pourquoi ? Parce que je trouve dommage de passer à côté d’un bon livre par a priori. Les surprises les plus inattendues sont toujours les meilleures. J’ai ainsi dans ma pal d’été plusieurs romans qui peuvent se classer dans cette catégorie, même s’ils ne représentent pas la majorité.

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Lire, la solution ultime ?


Malheureusement faux dans la majorité des cas. Celui qui ne comprend pas ce qu’il lit – et ils sont nombreux – ne peut faire de progrès ou s’en sortir sans passer par la case alphabétisation.

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L’inculture, l’illettrisme ou la dysorthographie sont-ils des choix ?



À surfer sur la toile, je vois partout ceux qui se surnomment souvent eux-mêmes les nazis de l’orthographe se moquer ou fustiger ceux qui ont eu le malheur de commettre la moindre faute. Qui peut se targuer de ne jamais en commettre ? ou encore d’être incollable en tout domaine ?

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Bilan 2014

 

Voici que la fin d’année approche et l’heure des bilans avec elle. Cette année, je ne reviendrai pas sur les résolutions prises l’an dernier à cette date, parce que tout est parti en vrille du départ, avec du bon et du moins bon.

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Chroniques d'une humanité augmentée

 

Un chouette recueil de quatre nouvelles qui se dévore d’une traite, sans faim aucune. Le style est fluide, agréable, la tension bien gérée. L’humour ne manque pas non plus, bref de la science-fiction qui ne devrait pas rebuter les non-initiés. Dans ses Chroniques d'une humanité augmentée, Pascal Bléval revisite des thèmes classiques du genre pour mieux les ancrer dans notre époque comme dans la seconde nouvelle, par exemple, dont le ton et le traitement m’ont ravi bien que le sujet aurait mérité sans doute d’être quelque peu développé.

 

Le petit plus du livre : En bonus et dans un genre bien différent le lecteur pourra découvrir un extrait alléchant d’une novella à paraître.

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24 heures de la Nouvelle

 


Les 24 heures de la nouvelle, c’est fini pour cette année. Cet événement 100% internet rassemblait pour la seconde fois des auteurs de langues françaises autour d’un petit défi avec eux même : écrire une nouvelle à partir ou tenant compte d’une contrainte tirée au sort à l’heure H.

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Point final et épilogue


Voilà, ça y est ! J’arrive à la conclusion de mon premier jet et, une fois de plus,  je bloque ! C’est mon cinquième premier jet, donc ce n’est pas vraiment une surprise. Rien de grave, plus qu’un vrai blocage, ça relève plutôt du coup de mou, mais en vue de la ligne d’arrivée, après un marathon de quatre mois, c’est quand même rageant.

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Retour sur Créatures

Ayant reçu mon exemplaire d’auteur de l’anthologie Créatures, je me suis jetée dedans. Non pas pour lire et relire ma nouvelle, je vous rassure, mais afin de découvrir les autres. Dix-huit nouvelles et autant d’interprétations du thème, décliné dans tous les genres de l’imaginaire. De la science-fiction, avec Grand-Veille, coup de Cœur de Pénélope Labruyière, notre éditrice. La plume de Southeast Jones ébauche un futur inquiétant. Un texte bien ficelé et efficace.

Avec Le Gardien, le lecteur bascule dans le fantastique. Le héros à la conscience élastique de Guillaume Lemaitre joue avec une boîte au comportement étrange, des créatures dangereuses et corruptrices. La mort est au rendez-vous, le stupre et la concupiscence hantent une ambiance glauque, brrrr !

Entre poésie et fantastique, la poupée de Dean Venetza prend vie toute en délicatesse et charme. Une bouffée de fausse légèreté. Une friandise trop vite dévorée, mais dont la saveur subtile reste longtemps en bouche.

Avec Crève-poitrine, Raphael Boudinou s’essaye au pastiche : sa dissection a posteriori d’un futur fait divers par un expert imaginaire ne manque pas de sel. C’est fun, intelligent et plein de second degré.

Stéphane Croenne lance un déchirant cri d’amour avec Chrise in Chrysalide. Un cri qui se métamorphose peu à peu en une terrible menace. Une ambiance sourde et glacée porte ce cheminement jusqu’à son apogée. Tout à la fois, émouvant et dérangeant, ce texte ne peut laisser indifférent.

Le Miracle de la vie de Morgane Caussarieu à recommander à tous ceux qui manifestent contre le droit à l’avortement. Ne serait-ce que pour leur filer des cauchemars ? Sombre, cruel et glauque à souhait. À ne pas mettre entre des mains d’âmes sensibles ou de futures mamans.

L’Urban Fantasy est à l’honneur avec Zoomorphes de Pascal Bayle. Vêtus de leur manteau gris de banquier, les pigeons deviennent légendes urbaines dans ce conte moderne aux accents parfois très classiques.

Les poupées brunes de Mathias Cannariato conduisent le lecteur dans une aventure étonnante au pays d’un certain nombrilisme hétéro. Le second degré côtoie la surenchère avec l’audace et la démesure des premiers Woody Allen. 

Vanessa, conte fantastique ou souvenir fantasmagorique d’un enfant traumatisé ? Vincent Tassy laisse le choix au lecteur. La réalité dans toute sa cruauté se mêle au rêve. Une poésie gothique se dégage du triste destin de la fille sushi. 

Gaëlle Saint-Étienne brosse des portraits atypiques et profondément humains de ses Créatures de l’asphalte. Ses personnages sont beaux. Pas d’une beauté de papier glacé, mais une beauté d’âme, profonde et généreuse. Pourtant, ils sont de ceux que l’on croise chaque jour sans les voir.

L’organiste de Sébastien Parisot est, à sa manière, une réinterprétation iconoclaste et complètement barrée du joueur de flûte. Cette débauche organique ne manque ni d’une certaine poésie acerbe, ni de verve inventive. Herr Mad Doktor mérite bien là son surnom/pseudo.

Changement de décors et d’ambiance avec Laurent Pendarias. Nostalgie et dérision sont au rendez-vous de Lou Carcohl. Une nouvelle emplie d’un véritable souffle épique avec l’affrontement entre la terrible bête à cornes et le preux chevalier. Rien que du plaisir.

Manuel d’observation à l’usage des amateurs de rouge-gorge est pour moi un vrai coup de cœur. Il y a garou et garou. Être loup-garou a des inconvénients, être un rouge-gorge-garou en à d’autres. Les mésaventures du héros de Marie-Anne Cleden sont un délice de cruauté psychologique.

XXL ou encore grandeur et décadence d’un pénis surdimensionné. Beaucoup de dérision et d’humour dans ce texte de Mathieu Fluxe à la chute pour le moins originale et bien trouvée. Un indéniable coup de cœur, même s’il est d’un tout autre genre.

Dans S’élever au-dessus du bitume, jusqu’au créateur, Anthony Boulanger nous fait découvrir la ville sous un angle peu courant et partager les affres métaphysiques d’un chewing-gum. C’est pour le moins inattendu. Une très courte nouvelle pour un destin tout aussi bref.

Herr Mad Doktor revient avec une consultation obstétrique et un heureux événement qui vire au délire total. Un coup de cœur pour l’osculation en elle-même et pour les apartés du médecin.

Les collégiens de Thomas Baronheid n’ont rien à envier aux camarades de Buffy dans leur lutte contre le Corps étranger, mais viendront-ils à bout de la créature, rien n’est moins sûr.

Pour finir, avec Cagliostro de Olivier Caruso, les baleines viennent fermer le bal en une poétique et délirante sarabande qui s’effiloche tel un rêve au réveil.  

Bonne lecture à tous.

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Bilan 2013 et Résolutions 2014

 

Résolutions 2013 :

 

-- Finaliser la Débusqueuse de Mondes, pour être en mesure de la proposer à des éditeurs.

Fait :) la débusqueuse a même reçu un très bon accueil chez Gallimard Jeunesse avant d’être finalement refusée pour une question de ligne éditoriale. Elle a cependant bénéficié d’un retour détaillé qui m’a permis de la retravailler. Elle est donc comme prévue en soumission éditoriale.

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Pourquoi écrire du space opera ?

 

 J’ai grandi, coincée entre deux fantasmes, aujourd’hui presque oubliés, enterrés. D’un côté la guerre froide avec les menaces de destruction planétaire qui les accompagnaient. J’en faisais des cauchemars récurrents que seule la chute du mur de Berlin a définitivement bannis de mes nuits.

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Les 11 choses à savoir sur moi :


Comme mentionné hier sur FB, je n’aime pas les chaines, je n’y participe jamais. Donc, dès le lendemain, Cindy me taggue. Normal !

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Aujourd’hui, j’inaugure le blog de ce site. Youpi !

Pour l’occasion, j’ai envie de parler lecture. Ces derniers mois, je n’ai guère lu, saufs des textes en chantiers, des premiers jets de romans ou de novella, ou encore des nouvelles en soumission, expériences très enrichissantes que tout ça, mais qui ont grignoté jusqu’à l’os mes pauses réservées à la lecture.

 

Décidée à prendre quelques jours de vacances bien méritées loin de mon ordi, afin de meubler les longues heures de train me séparant des restanques de ma Provence natale et de leurs oliviers, j’ai choisi de me plonger dans les premiers tomes de l’élu de Milnor, de Sophie Moulay. Choix judicieux,  je n’ai pas vu le temps passer et je me suis régalée.

 

Comme beaucoup de lecteurs de ma génération, la simple mention d’un élu aurait tendance à me faire fuir. De plus, j’ai un peu passé l’âge de lire du jeunesse, mes enfants aussi d’ailleurs, mais je connais Sophie et surtout sa plume, car nos échanges n’ont jamais été que virtuels. C’est donc la curiosité qui m’a poussé à ouvrir les pages de La fuite d'Almus, le premier tome de cette courte saga.

 

Qu’ai-je trouvé ?

 

Une histoire sympathique et bien menée qui prend quelques clichés à contre pieds et s’en amuse pour dérouter le lecteur et le tenir en haleine.

Des personnages qui dérogent à leurs étiquettes, avec un élu qui n’en est pas un, ou pas, un assassin idéaliste, des Sages dépassés, mais qui font de leur mieux.

Une écriture fluide, riche et élégante.

Un humour sous-jacent, mais toujours présent, à la limite du sarcasme.

 

Le tome 1 dévoré à l’aller, j’ai enchainé avec le tome 2 au retour, Une suite palpitante et à la hauteur du Tome 1, toujours aussi bien écrit, avec encore de l'humour, de la dérision, des aventures et des péripéties savoureuses, et maintenant,j’attends avec impatience la suite.

 

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